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LA TORTUE VENAIT DE FLORIDE

Samuel Hense

 

Résidence Recherche Photographique du 01 février au 8 mars 2018
Exposition du 19 mai au 22 juillet 2018

« La tortue venait de Floride ! » C’est la Une d’un journal local, un matin de février, qui inspire à Samuel Hense le titre de son exposition à la Galerie Hasy. A l’image de la petite tortue de l’article, échouée sur une plage du Croisic après avoir traversé l’Atlantique poussée par courants et tempêtes, le photographe nantais s’est laissé porter pendant sa Résidence de recherche photographique par le flot de ses inspirations. Parti à la découverte de la presqu’île de Guérande sans autre objectif que ceux de ses appareils photo, il livre quelques mois plus tard sa vision d’un territoire multiple, décor de petites histoires et de grands voyages.

 

Qu’est-ce qui attire le regard d’un photographe ? L’exposition nous apporte des éléments de réponse : des lignes, des formes, une lumière, l’élégance d’un paysage ou ses contrastes tranchants. Après celui de l’artiste, l’œil du visiteur navigue de l’un à l’autre de ces fragments du territoire, assemblés en un inventaire volontairement subjectif et sélectif de la presqu’île de Guérande. A la différence des estivants, Samuel Hense n’y a pas cherché les spots, meilleures plages ou vues de cartes postales. Au cœur de l’hiver, quand la relative solitude des promeneurs les invite à prêter plus d’attention aux lieux, il a saisi cette atmosphère particulière teintée à la fois de mélancolie et d’une grande liberté.

 

Formé au photojournalisme, Samuel Hense en garde un goût de la prise de vue directe, sans mise en scène. Pourtant, loin d’être neutres, les images qu’il choisit de présenter sont souvent teintées d’un certain mystère. A la réalité des paysages et personnes rencontrées se mêle le fantastique : apparition créée par un rayon de soleil, superposition d’images, objets ou rapprochements inattendus… Certaines photographies présentées dans l’exposition soulignent la manière dont l’étrangeté se glisse dans notre quotidien, que l’on y prête ou non attention.

Pascaline Vallée

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