IMG_3456.jpg

DUC IN ALTUM


FORTUNES

Nicolas Havette

 

Exposition du 4 juillet au 30 août 2020

FORTUNES est un travail mené depuis 2016, à la croisée de la performance, de la photographie et du dessin. Il en résulte des dessins éphémères et des vues d’expositions pérennes.

FORTUNES ce sont des moments créés, des rencontres entre des individus qui semblent partager les mêmes espaces physiques, les mêmes territoires et qui, le temps de la réalisation d’une fresque dessinée de manière participative, partagent dans un élan créatif leurs points de vue, leurs expériences, leurs paroles, leurs parcours.

FORTUNES c’est la possibilité d’exprimer sa voix au milieu des autres.
FORTUNES c’est du temps passé ensemble à comprendre le processus de la mémoire, le processus de construction de l’identité des individus, d’un lieu, d’un territoire.

Le processus de réalisation de ce travail consiste dans un premier temps à étudier la typologie d’un lieu par sa structuration sociale, ses enjeux économiques, l’évolution de ses paysages – qu’ils soient urbains, ruraux ou mentaux. Dans le cadre de ces études, je suis amené à rencontrer les acteurs de ces territoires (étudiants, commerçants, touristes, artistes, retraités, ouvriers, artisans, inconnus…). Je constitue généralement des groupes d’une vingtaine d’individus (idéalement qui ne se connaissent pas entre eux) et je les invite à participer au projet.

Je leur demande pendant plusieurs jours, à l’aide de leur téléphone, de prendre en photo ce qui est important pour eux dans leur quotidien, dans leur histoire avec le territoire, dans la lecture de leur parcours : sur le chemin de l’école, de leur travail, dans leur espace de vie intime, pendant leurs ballades, les détails de la vie qui les fascinent (un portrait, un chat, un balcon, une architecture, une vitrine, une fleur, un tag, un tableau…).
Je leur demande aussi de chercher dans leurs albums de famille, dans les images découpées dans la presse… De mon côté je déambule également sur le même territoire et prends en photo ce que je découvre, ce qui fait sens dans mon expérience des lieux. Je vais également à la rencontre des musées et des archives locales pour comprendre comment l’histoire commune est construite.

Ensuite, nous nous réunissons (tous ou en partie) lors de plusieurs rendez-vous fixés ensemble dans l’espace d’exposition, préalablement peint en noir. Nous projetons sur les murs les images collectées et tour à tour, chacun choisi l’image ou les images qu’il souhaite dessiner (à l’aide de l’image projetée). Lorsque le dessin apparait, le temps de la parole de chaque dessinateur est laissé afin qu’il exprime pourquoi il a choisi de dessiner cette image. Les dessins, les traits, les expériences, les silences progressivement se recouvrent les uns les autres pour former une fresque commune. Tout au long du processus nous prenons en photo -en partie ou totalement- ce qui est en train de se dérouler sur les murs, et nous enregistrons les sons créés par la parole, les craies, les échanges. Puis lorsque les murs viennent à être saturés, nous effaçons en partie le dessin afin de pouvoir continuer la fresque. Seuls restent les souvenirs des moments passés ensemble et les photographies prises pendant le processus. Il faut aussi savoir oublier.

Les invités lors de la résidence : classe de CM1 de l’école Sainte Marie (Le Pouliguen) / classe de 3ème du collège Jules Verne (le Pouliguen) / Les greniers de la mémoire / musée des marais salants / beaucoup d’autres..

Précédent
Précédent

UNE BELLE PRÉSENCE - Chimène Denneulin

Suivant
Suivant

AU FEU ! - Philippe Caillaud