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AU CREUX / DERRIÈRE LE SOLEIL

Isabelle Ha Eav

 

Exposition du 20 juillet au 31 août 2019

Pour sa deuxième exposition à la Galerie HASY, Isabelle Ha Eav, propose deux corpus d’œuvres mises en regard. Le travail d’Isabelle Ha Eav prend forme autour de la représentation du corps et des interactions qu’il émet avec l’espace où il se trouve. Dans une dialectique entre le visible et le non-visible, cette réflexion se retranscrit au sein d’une expérience photographique allant de l’image fixe à une image plus matérielle.

La première série qui donne le nom de l’exposition, « Au creux », explore par différentes manipulations photographiques, l’entre-deux. À travers une série de gestes sans usages, Isabelle Ha Eav retranscrit l’idée de possibles à émerger.

La deuxième série « Derrière le soleil », sédimentent les plans de l’image par le procédé de la chambre photographique et de la gomme bichromatée, afin d’en suspendre un instant, fossilisé.

derrière le soleil

Sous la lumière nue du soleil, les formes se confondent, les feuilles deviennent brume, la matière se fond en ombres. Des visages, une main apparaissent aussi.
À travers une sédimentation des images réalisées à la chambre photographique, une infinité de plans finissent par se croiser, se confondre. Seuls d’infimes détails résistent.

Derrière le soleil, est une série d’images prises à la chambre photographique sous les oliviers des Alpilles. Dans une tentative de réunification des êtres aux espaces, du corps à la lumière, les images sont reliées par le charbon.
Le pigment de charbon (tirage à la gomme bichromatée) matérialise, dans sa poussière, les formes réunies.
Certaines zones, sur des détails choisis, ont été réhaussés au fusain, pour faire surgir un détail de ces couches de matière.

Derrière le soleil, c’est l’angoisse solaire. Les formes se confondent, le temps s’immobilise. pour tenter de sauver un instant, une forme, de la question que pose la lumière nue, il faut l’effacer sous le charbon, bois calciné, ombre d’arbre qui révèle. C’est cet instant sauvé qui se change en fossile.

> Réalisé avec le soutien du Hameau des baux

au creux

Au creux, est l’exploration d’un geste sans usages, surgissant, les contours possibles. Des mains sont en train de saisir, d’autres se dressent, s’élèvent, retombent. La végétation pousse sous la surface du marais. Parfois, la glace se fige, à la recherche de l’intensité.

Réalisé en résidence au Centre d’Art Contemporain Photographique de la Villa Pérochon, Au creux, est inspiré de la poétique du Marais Poitevin, marais entourant la ville de Niort. Évocateur de l’entre-deux, le geste photographié puise sa forme dans la mouvance de l’eau et sa transparence.
L’artiste retranscrit sa réflexion en photographiant et filmant une série de gestes sans usages. Cette transparence et opacité de l’eau sont évoquées dans le choix des matériaux : photographie, superpositions, voilement et dévoilement de tirages.

Il y a le geste suspendu, la possibilité. Ouvert et précédant, il amène ici l’idée de possibles à émerger, à se cristalliser au sein d’un entremêlement entre le moment instinctif, précis, et le surgissement ouvert et apparaissant.

> Finaliste des Talents Contemporains de la Fondation François Schneider 2019
> Réalisé avec le soutien du Centre d’Art Contemporain Photographique Villa Pérochon

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